Completed
True Mothers
1 people found this review helpful
Jan 29, 2022
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 9.0
Rewatch Value 9.0

Vers la lumière, enfin

Le cinéma de Naomi Kawase ne m'a jamais emballé, peut être à cause de cette propension des acteurs de la distribution du cinéma en France à la mettre en avant. En ignorant, voir en méprisant des dizaines d'autres réalisateurs n'ayant pas moins de talent, mais ne faisant pas l'affiche chaque année des festivals bobos, Canne en tête et consacrant à chaque fois les mêmes réalisateurs. Du coup, je me mettais à me comporter moi-même comme ses producteurs, responsables de salles ou distributeurs méprisants. À mettre de côté toutes ses œuvres, depuis Hikari qui m'avait déçu et encore plus depuis l'annonce du très banquable Voyage à Yoshino, quintessence des relations du cinéma d'auteurs Franco-Japonais qui se regarde le nombril. Mais quel con…, je parle de moi, bien sûr, car il n'y a évidement que les imbéciles qui ne changent pas d'avis.

C'est donc vraiment par hasard que j'en viens à chroniquer un film de Naomi Kawase (à l'occidental donc). Effectivement, mon appétit pour le cinéma Japonais va jusqu'à regarder des films sans même lire le pitch et m'intéresser au réalisateur. Seuls quelques indices m'avaient poussé à regarder à l'aveugle True Mothers. Mais qu'on ne s'y trompe pas, même si je ne suis plus la réalisatrice depuis des années, son style qui m'avait irrité à l'époque, déborde dès les premières minutes. Malgré cela, l'habituelle caméra au point, semble éviter les tremblements dans certains contextes et un effort est consenti pour ne pas saturer les images de gros plans. On notera évidemment l'omniprésence de la nature, des feuillages en particulier avec cette lumière qui les traverse, ses couchés de soleils qui se reflètent sur la mer, ses bruits de vagues ou de vents, et cette saturation de la lumière. On peut aimer, sait toujours très poétique et pour une fois, je trouve que ça sert bien l'histoire sans ennuyer malgré les 2 h 30 du film. Accompagné d'une musique du plus bel effet d'un des maitres japonais de la composition associée au son de la nature actuel, Kosemura Akira, vos sens seront exacerbés, jusqu'à vous transporter peut-être dans un état méditatif ?

Ses pauses dans l'histoire amènent à la réflexion comme pour les différents protagonistes et on arrive du coup à bien se plonger dans leur vie et leurs soucis. La force de ce film réside dans les différents situations dépeintes autour du même thème. Il est toujours casse-gueule de vouloir, dans une œuvre, montrer différents aspects de la féminité et de la maternité en particulier, surtout à travers différents personnages. On échappe rarement à la caricature, mais il faut dire que la réalisatrice, grâce à son style très contemplatif et poétique, a su viser juste et a su, même pour un bonhomme, comme moi toucher mon cœur avec cette ode à la parentalité. Extrêmement bien monté et découpé dans le déroulement de l'histoire, grâce à une temporalité et des lieux qui s'opposent, s'entrechoquent par des allez-retours incessants. Ceux-ci ne sont jamais inutiles, mais amènent une confusion dans l'esprit du spectateur et un questionnement permanent. Faisant constamment le parallèle avec la confusion dans l'esprit des personnages, qui ne fait que se révéler plus au fil de l'avancer de l'histoire. Le dénouement lèvera le doute sur certain anachronisme et tout deviendra claire, voir éblouissant, comme cette lumière si chère à la réalisatrice. Pas de maquillage inutile pour paraître 10 ans de moins, pas de sous-titre affichant "3 ans avant". Tout est fluide et permet de s'immerger dans l'histoire. Pas de voix off non plus, on vit avec les personnages et on se met forcément à la place de l'un d'eux ou de tous car tout le monde évolue et peut se reconnaitre à un moment de sa vie.

Les acteurs sont, évidement, excellents. On en attendait pas moins, mais surtout touchant. Chacun montre une facette de la parentalité, jusqu'au parent de Hikari (tiens donc), la jeune maman qui doit aussi être compris et entendu. Pas de manichéisme, chaque personnage, chaque situation doit être comprise. La nationalité ou la culture, ici n'as rien à voir, le thème est universel et la poésie qui se dégage de la réalisation renforce les choses.

Je termine sur ce choix audacieux, mais tellement évident, de mettre en avant le titre Asa no hikari des C&K que l'on entend tellement dans le film. Jusqu'à une version piano dans la forêt, qui pourrait vous amener à l'écœurement, mais que toute personne sensible écoutera jusqu'à la fin du générique, tant elle est sublimée à ce moment. J'en suis convaincu, vous ne sortirez pas déçu de cette œuvre.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Start-Up
1 people found this review helpful
by lucia
Jan 29, 2022
Completed 0
Overall 7.5
Story 7.0
Acting/Cast 10
Music 1.5
Rewatch Value 10

ENTRETENIDA

Esta película no es nada del otro mundo, sin embargo es entretenida y no se te hace tan pesada. Una trama realmente tranquila, de unos jóvenes que no saben qué hacer con su vida y que van teniendo ciertos problemas a lo largo de su trayecto, al mismo tiempo que comentan sobre su ambiente familiar. Contiene un poco de acción, drama y sobre todo comedia. Nada mal para cuando quieras ver algo que no sea tan pesado, con mucha historia. Lo único malo es que no profundiza casi nada en algunos personajes, cosa que en verdad veo normal, ya que es una película, pero no hubiera estado mal haber dicho más de ellos y conocerlos y no solo centrarse en uno. A pesar de ello, ha estado mejor de lo que esperaba. Muy recomendada.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Architecture 101
0 people found this review helpful
by lucia
Jan 27, 2022
Completed 0
Overall 1.0
Story 1.0
Acting/Cast 8.0
Music 1.0
Rewatch Value 1.0
No me ha convencido nada esta historia, toca temas sensibles y no los lleva por buen camino. No merece la pena ni siquiera verla por unos minutos y no logro entender cómo hay personas que le gusten. Entiendo que haya cosas que no estén mal, pero cuando van tocando temas sensibles como el abuso a una mujer, es bastante grave. No lo han tratado nada bien y me siento muy decepcionada, porque lo vi principalmente por Jehoon. Apartando lo que dije, la trama en sí, se me hizo bastante aburrida, no veía el momento de que acabara de una vez. Me gustaría decir algo bueno, pero no las veo por ninguna parte.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
One Summer Night
0 people found this review helpful
Jan 26, 2022
Completed 0
Overall 5.0
Story 6.0
Acting/Cast 9.0
Music 1.5
Rewatch Value 4.0

Fui por causa das cenas hot, mas me arrependi pelo contexto e enredo da história do filme

Eu vi algumas cenas desse filme no site mais famoso de 53x0 do mundo. Achei interessante as cenas, e fui atrás. Até que eu achei sem legenda no mesmo site!

Comecei assisti, mas não deu para entender nada, só se prestasse bem atenção na cena você entenderia sem legenda mesmo, e teve cena que você via o que estava acontecendo sem precisar de legenda!

Mas mesmo assim eu precisava entender o contexto do filme, e sem legenda não estava me ajudando muito, mais mesmo assim assisti até o final!

Consegui o filme legendado, graças a uma fã de bl, agora pude entender um pouco do filme, mas mesmo assim não gostei do contexto, do enredo, a história ficou confusa, principalmente no final do filme, pois não mostra o desfecho de dois protagonista, só de um, que foi um final que para mim, bem ridículo!

Tem algumas cenas hot, precisava de mais contexto e mais emoção, pois fui muito rápido essas cenas.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Kaguya-sama: Love Is War
0 people found this review helpful
Jan 22, 2022
Completed 0
Overall 4.0
Story 4.0
Acting/Cast 3.0
Music 3.0
Rewatch Value 1.0

No esperes demasiado de esta película, mejor mirá el anime

Esta película es una adaptación del manga. Si realmente piensas que esta película mostrará las mismas escenas, en los mismos tiempos y con la misma calidad que en el manga pues estás equivocado y deberías ir bajando tus expectativas. Yo pasé la mitad de la película lamentando el porqué decidí verla, soy muy fan del manga y esto no lo disfruté en absoluto. Haré un análisis por orden:

- Historia: Bueno, fue muy rápido y forzada. Puedo entender que la historia pierda calidad al intentar contar cientos de capítulos de un manga en solo 1h 50min. Aún así podrían haberse atenido a seguir la historia del manga hasta cierto punto. Pero lo de esta película es sinceramente otro nivel, no solo no se atienen a la historia original, sino también se sacan escenas de la manga, escenas que en la trama canon NUNCA ocurrieron. Los personajes también estuvieron poco desarrollados, pero eso lo hablaré más adelante.

- Cast (Reparto): Mal del todo no estuvo, especialmente con Asakawa Nana (Quien interpreta a Chika), pero junto con Ishigami sufrieron un poco de invisibilidad. Mientras en el anime (y en particular en el manga) constantemente vamos aprendiendo sobre la vida pasada de Ishigami, Chika, en esta película no aprendemos casi o absolutamente nada. Tampoco aparecen personajes SUPER IMPORTANTES como Iino Miko. Y mientras en el manga/anime los personajes principales son: Chika, Kaguya, Ishigami, Iino y Shirogane (El presidente), aquí todos son secundarios excepto Kaguya y Shirogane.

- Música: Me hubiese encantado que dentro de la banda sonora de la película también hubiese estado el opening y el ending del anime, aunque bueno, esto no hubiese cambiado en absoluto el hecho de que esta película a los fans del anime/manga no nos gustó nada. Por el resto meh, no hay nada destacable además de criticar eso.

- ¿Volver a ver? JAMÁS

Y he aquí la puntuación general. Debo decir que pongo un 4 y por ser bueno, porque realmente esto se merece un 2 o un 3 (Un tré). Realmente Kaguya-sama Love is War es de mis animes y mangas favoritos, definitivamente esto me pareció un insulto. Me niego a hacer spoilers, pero si realmente estás decidido a sufrir, entonces debes ver las 2 temporadas de anime primero y luego ven a ver esto. Verás el porqué digo que casi hasta fue insultante.

En resumen, si viste el anime o leíste el manga y eres masoquista y tienes ganas de sufrir míralo, si no eres masoquista no lo veas. Si no viste absolutamente nada puedes verla si quieres, aunque te adelanto que verás una obra muy mediocre. Si no viste nada pero quieres disfrutar algo bueno, ENTONCES SAL DE AQUÍ PERO YA, mejor vete a ver el anime (Si prefieres leer el manga aún mejor) ¡Si decides ver el anime o leer el manga te juro por mi PC y mi Smartphone que lo amarás o por lo menos lo disfrutarás como un niño!

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Macho Caponata
1 people found this review helpful
Jan 22, 2022
Completed 0
Overall 6.0
Story 6.0
Acting/Cast 6.0
Music 8.0
Rewatch Value 6.0
This review may contain spoilers

Faltou Contexto na história

Um filme sem contexto, sem diálogo que poderia nós prender na história!

Onde está o enredo desse filme, era só para mostrar cena de sexo entre dois homens, que depois volta a se reencontrar depois de 07 anos por causa do casamento de seus irmãos!

Aparece um homem musculoso do nada e logo pede para trabalhar no restaurante e depois faz sexo com o protagonista que é pego pelo outro protagonista, e o diálogo foi, cada um falar o nome do outro!

Um filme que eu não entendi nada!

Tirando a música italiana, que é a única que se salva!

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Red Devil and Heroine Su
1 people found this review helpful
Jan 21, 2022
Completed 0
Overall 5.0
Story 5.0
Acting/Cast 7.5
Music 5.5
Rewatch Value 3.0

Uma resenha sobre esta curta e nada mais.

Apesar de qualquer projeto de minorias ter o meu apoio, esta resenha assenta única e exclusivamente na curta metragem exibida.
Ao contrário da maior parte das críticas, não creio que esta história condensada seja completamente percetível. Cada um poderá julgar e construir a sua própria narrativa, baseada na relação entre uma mestre de artes marciais e uma suposta demónio (verdadeira ou adjetivada assim).
As partes coreografadas detêm alguma beleza, os cenários, a música que casa bem com as cenas…. Entre os fragmentos discursivos, vamos entendendo a história, uma relação amor/conflito. Talvez estejam em polos opostos, talvez sejam inimigas apaixonadas…
Vale pelos aspetos cénicos e pela beleza das personagens…
Seria um trailer magnífico de uma peça mais longa…. Quiçá isso aconteça um dia.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Love in the Kitchen
1 people found this review helpful
Jan 21, 2022
Completed 0
Overall 8.0
Story 7.0
Acting/Cast 9.0
Music 8.0
Rewatch Value 1.0
This review may contain spoilers

BOF BOF BOF, pas un chef d'oeuvre...

Dans ce film, romantico-culinaire, situé à Shanghai dans les années 1920-1930, ils ont utilisé tous les clichés des dramas :
- ML riche et arrogant,
- FL "don du ciel" mais cuisinière talentueuse,
- famille avide qui fait des tricks pour avoir la fortune,
- bataille d'alcool
etc.

Les acteurs font de leur mieux, mais c'est difficile de rendre crédible une histoire où tout est artificiel et plaqué.
La représentation de l'ivresse, de l'imaginaire, est étrange plutôt mal ficelée. Les décors font très artificiels.

Vous pouvez éviter de regarder de ce film, vous ne raterez pas un masterpiece.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Homme Fatale
1 people found this review helpful
Jan 21, 2022
Completed 0
Overall 9.5
Story 9.5
Acting/Cast 10
Music 8.0
Rewatch Value 8.0
This review may contain spoilers

Un film romantique émouvant où Junho démontre une fois de plus, tout son talent

Le film commence comme une comédie, un peu féministe (ce qui ne fait pas de mal :), une satire de cette époque en Corée où les hommes avaient tous les droits et les femmes, bien peu.
On y retrouve aussi (ce qui perdure dans la culture coréenne) le poids du statut (du rang) social.

Le ton devient plus doux-amer à mesure que les sentiments se renforcent, et de façon réaliste, il n'y a pas vraiment de Happy End.

Les images sont belles, la musique accompagne parfaitement l'évolution des personnages, et il faut féliciter les acteurs pour incarner ainsi leurs personnages.

J'ai regardé ce film pour Junho, et je m'en félicite car j'ai pu constaté une fois de plus, que ce n'est pas seulement une idol, mais également un très grand acteur ❤❤❤

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Red
1 people found this review helpful
Jan 19, 2022
Completed 0
Overall 8.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.5
Music 7.5
Rewatch Value 8.0

Mother, ou pas ...

Tsumabuki Satoshi acteur reconnu et populaire auprès de la gent féminine, et on peut le comprendre, vu son physique, a eu ses dernières semaines deux de ses films à l'affiche en même temps en France. Mais dans un registre assez différent puisque the Asadas est plutôt orienté comédie… pleine de sensibilité, quand même, alors que Red, sortie chez nous sous le nom tordu de The Housewife (au cas où on n'aurait pas compris) vous fera vivre une histoire d'amour passionnée, mais impossible, et cela, pour différentes raisons que vous découvrirez tout au long d'une mise en scène de haute volé qui laisse planer le mystère jusqu'à la dernière minute de ses 2 h 30.

À commencer par ce Road Trip entre les deux protagonistes à travers une tempête de neige, qui servira de fil conducteur à une histoire qui pourrait être simplement qualifiée de coucherie si on restait sur certains moments assez chauds. Passons rapidement sur ses scènes qui tout en voulant être subjectives, n'en sont pas moins trop longue pour envisager de voir ce film en famille, pour nous concentrer, si on y arrive encore, sur le sujet principal de cette œuvre. Cela tombe bien, c'est justement la place de la famille dans les relations amoureuses qui est questionnée ici, ou peut-être la place des relations amoureuses dans la famille selon l'avancé de l'histoire. Et cela à travers l'évolution d'une jeune "Mère au foyer" en la personne de l'excellente actrice Kaho. Autant je n'avais pas fait attention à elle dans de mignons dramas comme Coffee ga ikaga deshou ka, autant elle donne tout son potentiel dans les salles de cinéma et dans cet œuvre en particulier. Ses sentiments sont justes, retombant follement amoureuse à la vu de son ancien amant, se rappelant sa vie active, avant de se marier et d'avoir un enfant trop jeune, certainement.

Cette traversée, que l'on suppose du pays et sous cette tempête très anxiogène, nous fait penser à une fuite, mais une fuite de quoi. L'histoire se déroule, entrecoupée de ses scènes qui ne semblent pourtant pas être liées, ce qui donne inévitablement envie de connaitre le dénouement, qui je vous rassure aura bien lieu. Pas de fin ouverte, si vous savez interpréter les signes, évidement, mais une confrontation à une réalité brute qui ne peut pas décevoir. La vie n'est pas simple pour les femmes, comme le rappel un dialogue du film, mais elle ne l'est pas non plus pour leur entourage. Et cette vision de la réalisatrice est salutaire, loin d'un Anoko l'Aristo. Mishima Yukiko qui signe aussi le scénario, livre ici une œuvre réfléchit sans manichéisme. Une histoire ou personne ne sortira indemne. Des choix qui influenceront tout le reste d'une vie doivent être faits et on se sent vraiment embarqué dans les questionnements de notre héroïne. Certain diront que ses choix peuvent être les mauvais, mais qui sommes-nous pour juger ? Seule l'omniprésence d'alléluia par Jeff Buckley devrait vous irriter, et c'est peut-être le seul choix discutable, vu sa connotation.

Au fur et à mesure que l'histoire avance, vous les comprendrez et peut être même que vous les approuverez. Mais réfléchissez bien, une fois engager sur cette route sinueuse de montagne la tempête est telle qu'il n'y a pas de retour possible.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
The Asadas!
1 people found this review helpful
Jan 17, 2022
Completed 0
Overall 9.0
Story 9.0
Acting/Cast 9.5
Music 8.0
Rewatch Value 8.5

The Asaddams family

La famille, concept de plus en plus flou dans nos sociétés modernes, mais qui semble avoir tellement repris d'importance après 2 ans de restrictions de vie sociale. Fonder une famille, dernière aventure moderne, et pour ceux justement, qui préfèrent partir à l'aventure, garder des liens et prendre soin des siens est un véritable dilemme surtout quand on a été choyé par celle-ci, que c'est elle qui nous a forgé, soutenu, nourri jusqu'à la fin de nos études. C'est celui de Ninomiya Kazunari, connu pour être un des 5 membres du boys band Arashii, mais qui, à 38 ans est avant tout un acteur apprécié et reconnu au Japon. Sa gueule d'ange lui permet d'être l'antihéros de cette biographie, commençant à l'adolescence jusqu'aux funérailles de son père. Ce sont précisément les premières secondes du film qui introduise cette introspection, faite avec son grand frère. Cela nous permet de s'imprégner de l'ambiance de cette famille Asada, décrite comme atypique, mais qui finalement ressemble à la majorité des familles de la planète.

Cette œuvre est avant tout un hymne à ce noyau sociétal qu'est la famille, à l'amour porté par les siens sur les autres. Parents sur enfants, copine d'enfance sur copain, grand frère sur petit frère, et cela, même s'il dit le contraire. La place du petit dernier dans une famille semble toujours être particulière et avoir trois modèles à la maison semble être compliqué, pour se forger une personnalité. Entre la mère ayant réalisé son rêve d'être infirmière en chef, le père homme au foyer et le grand frère donneur de leçons, Ninomiya Kazunari se cherche, donc, dans une grande partie du film. Mais clairement l'hommage aux parents est aussi omniprésent et le réalisateur Nakano Ryota, qu'il faudra suivre à l'avenir, touche à chaque fois notre cœur.

En choisissant comme thème la photographie et en nous projetant dans la réalité de ses 20 dernières années, cette œuvre accentue encore la nostalgie et les souvenirs, même pour des occidentaux. Elle rappelle à quelle point l'image est important e dans la culture japonaise. Les kanjis, les mangas, la contemplation de la nature ou la photographie donc, font partie de l'âme de cette nation qui aime à se remémorer les émotions par l'image. Nakano Ryota aime l'image, pour un réalisateur cela va de soi. Mais il arrive à nous transmettre cet amour de la photographie dans ce film touchant drôle et qui prend une autre dimension à la mi-parcours. Après nous avoir fait rire durant une bonne partie du film (pas aux éclats non plus, car le héros reste irritant par sa nonchalance), il nous transporte dans un tout autre univers d'émotions et les acteurs introduit à ce moment-là, comme les situations en sont pour beaucoup. Une agréable surprise de voir, Masaki suda, toujours dans la retenue ou Watanabe Makiko dans l'énergie communicative. Ses nouveaux compagnons de jeux vont le transformer et transformer le film. Comme si Ninomiya Kazunari devenait enfin adulte et trouvait un sens à sa vie.

Les acteurs sont tous très bons et quelle joie de revoir Tsumabuki Satoshi, le vétérinaire parfait de Kiken na Venus en grand frère un peu jaloux. L'académie de cinéma japonaise ne s'est pas trompée puisqu'elle a récompensé une nouvelle fois Kuroki Haru, qui pourtant a un rôle très secondaire. Étrange, j'aurais plutôt vu un des deux frères ou même les parents avoir ce genre de récompenses. Mais l'actrice de "Dans un jardin que l'on dirait éternel" joue tellement bien les amoureuses transies, mais patientes, qu'on adhère.

Les valeurs transmises par une famille aimante n'ont pas de prix et c'est dans cette micro société qu'on fait germer les graines qui donneront les champs qui nourriront le monde d'amour. C'est ce que ce film retranscrit à merveille par ses deux parties parfaitement liées. Si tu prends soin de ta famille, tu soignes le monde.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Aristocrats
3 people found this review helpful
Jan 16, 2022
Completed 6
Overall 7.0
Story 7.5
Acting/Cast 8.5
Music 7.0
Rewatch Value 7.0

Je suis aristo, c'est pas de pot !

Les films de cinéma indépendant japonais respirent toujours l'air du temps et nous obligent souvent à regarder notre société dans les yeux. Anoko is an Aristocrat ne déroge pas à la règle et ambitionne de résumer la condition féminine (japonaise) des années 2010 en 2 h. Bien sûr, ne vous attendez pas à des révélations ou quoi que ce soit d'original si vous connaissez un tant soit peu la société japonaise au-delà des clichés de savoir vivre et de finesse. Dramas et autres supports mettent en scène, depuis des décennies, les aspirations d'indépendance des femmes dans une des dernières sociétés patriarcales des pays dit riches. Indépendance qui rentre continuellement en contradiction avec le syndrome du conte de fée "mariage/petite famille modèle avant 30 ans", qui a la vie dure dans l'imaginaire collectif. Ce film aurait tout aussi bien pu sortir il y a 10, 20 ou 50 ans. D'autant plus que la réalisatrice, Sode Yukiko, ne cherche pas à en mettre plein les yeux par une production outrancière ou des décors à couper le souffle. J'irai même jusqu'à dire que le choix des acteurs, peut-être pour une question de budget, n'a rien de tape à l'œil. Même s'ils sont tous très bons dans leur rôle.

L'argent, c'est vraiment un sujet central dans ce film inutilement coupé en 5 chapitres, comme un roman, dont il est justement une adaptation. Sur la longueur, on comprend mal ce choix qui n'apporte pas grand-chose. Oui, les allez-retours entre le présent et le passé sont constants, dévoilant petit à petit les relations qui lient chacun, mais cette mise en scène fait assurément très scolaire. Comme cette surenchère dans le lourd quand notre héroïne aristocrate mets les pieds dans un Izakaya où les toilettes n'ont plus été nettoyées depuis l'époque Edo et les hommes semblent sortir de prison tant ils sont rustres. Parallèlement, la rencontre avec son futur marie est tellement surjouée dans le côté prince charmant qu'on espère rapidement avoir affaire à un serial killer pour faire disparaitre tout ce miel qui a dégouliné sur l'écran.

Heureusement ou malheureusement, il n'en est rien et le film continue à dépeindre la vie de femmes (les hommes sont au boulot ...eux) de différents rangs sociaux. Tokyo est présenté comme le mix de Neuilly et Bombay où les castes ne se mélangent pas ou alors juste dans les bars à hôtesses. Pourtant, ses femmes vont se rencontrer et apprendre chacune l'une de l'autre. C'est bien des discussions calmes et posées auxquelles vous allez assister. Sans effusion de colère entre la femme et l'ex-maitresse ou de jalousie pour les autres protagonistes, moins riches, moins intégrées, etc... Avec des renoncements pour chacune d'elle, mais également l'espoir d'une vie meilleure.

Le parti pris de situer l'histoire dans un monde recroquevillé sur lui-même de politiciens, médecins ou avocats n'est qu'un prétexte pour nous présenter une liste non exhaustive de profils féminins d'aujourd'hui. Si finalement, les aspirations de liberté et d'être maître de son destin apparaissent comme évidentes à toutes, chacune cherche à y parvenir à sa manière. Même si le point de vue de la réalisatrice ou du roman suggère, en filigrane, qu'on ne peut pas être heureux en couple... pour une femme... au Japon. Car une fois de plus, indépendance rime avec shigoto, shigoto, shigoto. Mais quel dommage encore, que dans une ville de 30 millions d'habitants, on nous présente les incontournables bars à hôtesses comme le seul moyen de gagner sa vie pour une provinciale. Malheureusement, au bout de quelques dizaines de minutes, je ne voyais plus que des tonnes de clichés dans ce film qui joue du coup, selon moi, en la défaveur de la cause féminine.

Les hommes sont vus au mieux comme des machos arrivistes, au pire comme des parasites soulards et dégueulasses, jusqu'au propre frère de Mizuhara Kiko. Le dégout suggéré au spectateur envers les hommes n'a apriori pas suffit à la réalisatrice, puisse qu'elle dépeint les femmes des générations "d'avant" comme des complices ou responsables du manque de liberté de la femme moderne. Les mères et grands-mères sont critiquées, en décrivant des situations obsessionnelles sur l'argent ou la succession. Tout est too much, mais nul doute que ce film satisfera un bon nombre d'occidentaux tellement contents de vivre dans un pays si avant-gardiste sur les droits sociaux, complètement à l'opposé d'un Japon rétrograde. J'en viens à me demander si Mizuhara Kiko n'a pas été choisie justement pour ses origines américaines. Je sais, je vois le mal partout. En Mikasa du dispensable Attaque des Titans, le film, ça peut se justifier, mais là ... Vouloir différencier physiquement les deux actrices principales, à ce point, me met mal à l'aise, surtout si c'est pour opposer un Japon traditionnel (la pureté) et moderne (le mélange). L'histoire n'avait pas besoin de ça et je m'excuse d'avance de mon interprétation erronée, au cas où.

Ne vous m'éprenez pas, je n'ai pas détesté le film. La contemplation des visages, des regards en gros plans, les silences et non-dits, la fin ouverte, tout rappelle le cinéma de Hamaguchi Ryusuke. Mais j'aurais tant désiré, à l'instar d'une Valérie Lemercier qui sait se moquer de l'aristocratie sans lui cracher dessus, que les messages passent avec un peu plus d'humour. La vie des gosses de riches n'est pas simple, mais de là à la présenter toujours comme une cage d'orée. La vie des provinciaux, non plus évidemment, mais pourquoi imaginer constamment que les femmes n'ont que leur corps, pour survivre à Tokyo. Ou encore, que l'on ne peut être heureux que dans un métier artistique, à parcourir le monde en éclaboussant son indépendance et son bonheur aux visages de tous.

Désolé pour le son de cloche sûrement différent des autres critiques dithyrambiques sur ce film. Certains diront même que c'est facile pour moi de critiquer, puisque je suis un homme. Et c'est surement là que l'on sent le plus notre différence de castes.

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Ramen Shop
0 people found this review helpful
Jan 16, 2022
Completed 0
Overall 7.5
Story 8.5
Acting/Cast 9.0
Music 5.0
Rewatch Value 4.5

la cuisine est un vecteur universel de réconciliation...

C’est un film a aller absolument voir avec le ventre bien rempli, sous peine de souffrir tout du long de la projection, car la cuisine, la nourriture, le repas sont des éléments essentiels du film. D’ailleurs je me suis mise en quête de la recette de soupe d’os de porc aussitôt finie la séance !
Ce film est délicieux, chaleureux et en même temps très émouvant. Masato va comprendre bien des choses du passé de ses parents, découvrir aussi l’impact que l’occupation japonaise a eu sur les peuples conquis, chose qui n’est pas vraiment enseignée au Japon, et le choc est brutal.
L’élément le plus touchant et le plus convaincant du film est l’utilisation de la cuisine comme d’un langage à part entière permettant de franchir les douleurs du passé, la barrière de la langue, et d’apporter pardon et rédemption d’une façon charnelle, primitive et indiscutable.
C’est un pur moment de bonheur simple qui réchauffe l’âme, et le corps, si on se met ensuite aux fourneaux !

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
Sayonara
0 people found this review helpful
Jan 16, 2022
Completed 0
Overall 9.5
Story 9.0
Acting/Cast 9.0
Music 7.5
Rewatch Value 7.0

Les gens partent mais la Terre reste et...

(au passage je relève que sur les 3 films de Fukuda que j’ai vus il y a toujours des éléments étrangers, extérieurs au Japon, des métissages de langue, car ici Tanya et Léona parlent alternativement anglais, japonais, ou même allemand et français, et ici l'alernative est femme étrangère / A.I…)

Film fascinant, prenant et hypnotique, ouvrant des abîmes sur plusieurs perspectives : l’apocalypse et sa suite, le rapport humain/AI, …
Les premières images montrent (mais au loin, et rapidement, on n’approche jamais la catastrophe) les centrales brulant et explosant, comme un horizon rougeoyant…
Le film se passe dans la campagne, une campagne de landes vallonnées, où les houppes d’or pâle des miscanthus balancent au souffle de la brise sur un horizon de montagnes forestières… On est souvent dans la pièce où se tient l’héroïne, devant la fenêtre ouverte sur le ciel, vaste et par son talent inouï pour les cadrages Fukada nous place constamment en sensation d’espace, même quand on est à l’intérieur. Le ciel est clair, barré nuages légers, ni pluie, ni vent ni tempête… Plus on avance plus c’est calme… On ne voit pas de destruction, on entend seulement dire que telle ou telle chose s’arrête, que le dernier train est demain, que le dernier journal était hier… Malgré tout, c’est un souvenir de lumière et de clarté que laisse le film et j’ai repensé au « soupir des vagues » et à la beauté froide et indifférente de la nature. Ici, celle qui va rester jusqu’au bout avec Tanya, c’est un robot, un androïde, une A.I.
Le fait que ce soit une vraie machine comme actrice ajoute en soi une force étrange au film.
Au début, Tanya mène une vie normale, elle a des amis, un amoureux, elle fait du vélo…Si ce n’était les phrases rappelant que nous sommes à la fin d’un monde, on ne s’en douterait pas… Leona, l’androïde, est ce qu’elle doit être, une machine, qui parle et converse avec Tanya. Une sorte de fusion se fait peu à peu entre les deux, mais le temps n’a pas la même durée pour chacune… l’idée de génie de Fukuda c’est la fin, ou plutôt les fins car plusieurs fois on attend l’apparition du mot fin mais ça repart encore, et encore, dans une succession de crépuscule et d’aube…Jusqu’à la vraie fin où certains ont voulu voir une note d’espoir, mais pour moi, si espoir il y a, il est pour la Nature et la Terre, mais pour l’Humanité… pas sûr !

Ce film est magnifique par l’art sublime du cadre et de la lumière de Fukada, par la profondeur du thème et il nous laisse sur une longue impression de beauté évanescente et mélancolique, et en même temps comme l’écho de la dernière note d’un glas… Mais il n’y a pas de tristesse, pas de larmes, pas de douleur, seul un sentiment d’avoir senti vraiment la puissance du Temps

Read More

Was this review helpful to you?
Completed
The Man from the Sea
1 people found this review helpful
Jan 16, 2022
Completed 0
Overall 8.5
Story 9.0
Acting/Cast 8.5
Music 5.5
Rewatch Value 3.5

Vint à passer un bel et sombre inconnu...

J’ai aimé ce film, son incertitude, sa beauté plastique, la jonction délicate entre le fantastique (léger, à peine perceptible) et la réalité (le souvenir indélébile du tsunami et la façon éternelle dont l’adolescence découvre l’amour…) Le film se passe en Indonésie, on y parle donc la langue locale, l’anglais ou le japonais et déjà la fluidité de ce mélange de langue est un premier aspect de la fluidité du récit. Un homme est découvert inanimé sur une plage… on le pense japonais… Il ne parle pas… il a des pouvoirs étranges… Sont-ils bons , on peut le croire, sont-ils mauvais? Sans doute, mais c’est surtout que le Bon et le Méchant de nos habitudes ne lui vont pas du tout, il agit d’après sa propre règle que personne ne connaît. Il pourrait ranimer une fleur ou tuer quelqu'un… Certains critiques y ont vu la figuration d’une entité de la Nature qui agit sur l’Humain sans aucune empathie ou sentiment (on revient aux tsunami indonésien ou japonais…) je trouve cette définition forcée, c'est seulement quelque chose d'étrange qui arrive ...
Ce film laisse dans l’interrogation, et cependant sans la frustration de l’incompréhension.

Read More

Was this review helpful to you?